L’essor des données en vie réelle.

La crise du COVID-19 a servi de catalyseur à de nombreuses innovations dans le domaine de la santé, et la montée en puissance de l’utilisation des données en vie réelle ne fait pas exception. Par ailleurs, les études cliniques utilisent des outils numériques connectés pour recueillir les données de santé générées par les patients depuis deux décennies, cependant la tendance s’est également largement accentuée en 2020 avec le début de la pandémie mondiale de COVID-19.

Plusieurs raisons expliquent le changement d’attitude des médecins : 

Les objets connectés ont prouvé leur précision, leur fiabilité et leur utilité, par exemple l’oxymètre de pouls pour les patients covid+

Les récents développements technologiques qui permettent l’interopérabilité des différentes sources de données. Les données des patients sont transférées de manière fiable directement dans le dossier patient, ce qui permet aux médecins de consulter toutes les données pertinentes sur les patients via un portail unique.

Pandémie ou non, l’utilisation des données en vie réelle présente les avantages suivants : 

  • La constitution de bras de contrôle synthétiques (groupes témoins issus d’essais randomisés déjà réalisés). Cette approche présente plusieurs avantages, notamment celui d’améliorer l’accès des patients à des produits prometteurs en phase d’évaluation. 
  • Les études en vie réelle sont complémentaires des essais cliniques. Elles permettent de reproduire, étendre et confirmer les preuves générées par les essais cliniques randomisés
  • Elles permettent d’étendre les résultats des essais cliniques à des populations de patients qui ne sont généralement pas bien représentées dans ces derniers.
  • Elles permettent également de fournir des résultats et des perspectives qui sont plus fidèles à la façon dont les patients utilisent réellement les dispositifs médicaux que ne le permettent les données générées dans l’environnement hautement contrôlé d’une étude clinique. Ceci est particulièrement important pour les catégories où il y a une utilisation régulière et significative du patient avec la technologie, par exemple pour le diabète où le traitement et la surveillance peuvent avoir lieu toutes les 5 minutes.
  • L’utilisation des données de vie réelle peut également permettre d’intervenir plus rapidement en cas d’effets indésirables graves liés aux traitements.

Plusieurs enjeux rendent souhaitable un meilleur accès aux données de santé. Le bénéfice que représente l’accès à ces données pour le progrès médical est immense. Leur collecte et analyse constituent de nombreux intérêts; mieux traiter les maladies, prédire les épidémies, améliorer le suivi patient et la pharmacovigilance, entre autres.